*les WC ou toilette ça na pas été toujours ça !!!
tien JP !!*
*a la compagne il yavait ça !!
*mais en ville avant le tout a l'égout c'était le pot de chambre **
***
ça c'est une toupine, et dans laquelle on ne fait rien cuire.
Et oui, c'est un vase de nuit, l'équivalent du pot de chambre de votre enfance.
Ce qui a beaucoup marquée , c'était le mode de collectage des dites toupines.
Il faut se souvenir que jusqu'au milieu des années 50 du siècle
dernier, peu de ville française possédaient de système de tout à
l'égout.
Alors!!!
...Le Torpilleur.
Je vous laisse imaginer le détail des opérations.
Ainsi que la saveur, j'allais dire le fumet, des anecdotes racontées par les anciens.
Les disputes entre les femmes et les sergents de ville chargées de
faire respecter les heures de dépots des toupines et l'interdiction de
les laver aux fontaines.
La nuit, il fallait être très prudent en circulant dans les rues
sombre. Un certain nombre de nos concitoyens ayant pris l'habitude de
vider leurs toupines par les fenêtres.
Oh, ils prévenaient d'un vigoureux: "Passa ren?"
Seulement, souvent l'avertissement arrivait en même temps que giclait sur le pavé le contenu de la toupine.
Allez, je me replonge dans ma daube de poupre.
Bon appétit.
****
| Le Torpilleur des rues |
Lorsque
La Seyne devint une cité urbaine, et qu'il fallut procéder chaque jour
à l'évacuation des ordures et des vidanges, on vit s'aligner sur les
trottoirs devant chaque porte, à l'heure du laitier, les poubelles
voisinant avec les toupines.C'étaient
des véhicules différents qui se chargeaient d'enlever le contenu des
unes et des autres. Ils ne circulaient pas aux mêmes heures et les
toupines devaient être sorties peu avant le passage du torpilleur, au
petit matin. Le
ramassage des ordures ménagères s'effectuait au moyen d'un tombereau
tiré par un cheval et le préposé, nanti d'une énorme pelle plate et
d'un balai de bruyère, devait vider les poubelles et enlever les petits
tas d'ordures accumulés par les balayeurs de rue bien avant son passage. Le
torpilleur, véhicule hippomobile au XIXe siècle, devint un engin
motorisé dans les quelques années qui précédèrent la mise en service de
l'Émissaire commun. Mais
pourquoi l'appelait-on ainsi ? Probablement parce qu'on le fuyait comme
un navire aurait fui face à la menace d'une torpille. La puanteur que
répandait ce véhicule constituait une telle agression qu'on le
considérait comme un danger redoutable, surtout quand il venait à la
rencontre d'un piéton. Ce dernier n'avait d'autre recours que de
tourner les talons, en pressant son mouchoir sur ses narines. On disait
alors : " Attention, ça torpille ! " Il
arriva que pour éviter cette mauvaise rencontre, des travailleurs
ratent le départ du bateau ou du tramway qui les conduisait à leur
atelier ou à leur bureau. On voit donc que ce maudit véhicule avait
dans la vie quotidienne des répercussions multiples et fort
désagréables. Les
toupines vernies, couvertes obligatoirement d'un disque en bois ou en
métal, portant un bouton sphérique en son centre, attendaient sagement
le passage du préposé municipal qui s'annonçait de loin par des jurons
sonores. Son cheval n'allait jamais à la cadence qu'il souhaitait.
Parfois, des récipients avaient été renversés par de mauvais plaisants,
ce qui ajoutait à la colère du vidangeur et provoquait en lui des
poussées d'exaspération. Ou alors, des retardataires le hélaient, leur
toupine à la main. Il leur répliquait violemment :- Vous attendrez demain ! - Mais j'en ai qu'une, de toupine ! - Allez la vider vous-même chez Gamel ! Pour
la petite histoire, il faut savoir que les Gamel étaient des éleveurs
de cochons établis au quartier Saint-Jean. Propriétaires de vastes
terrains entre la route d'Ollioules et l'Hôpital, ils recevaient la
vidange que l'on y épandait. Les émanations qui se mêlaient à celles
des porcheries n'avaient pas fait de ce quartier un endroit où l'on
flâne. Nos concitoyens avaient donc fait leur l'expression : Sènté
Gamèou (ça sent Gamel) énoncée chaque fois qu'une odeur nauséabonde
parvenait à leurs narines. Le passage du torpilleur dans la rue était l'occasion de scènes souvent désopilantes, sauf pour celui qui en était la victime. Le
tonneau de vidange, monté sur deux roues, avait une contenance de cinq
cents litres environ. Il était coiffé d'un entonnoir volumineux, par
lequel le préposé versait le contenu d'un gros seau rempli lui-même par
l'apport de plusieurs toupines. Les mêmes gestes répétés des centaines
de fois, exigeaient des efforts physiques assez considérables. Tous
ces transferts de liquides ne pouvaient s'effectuer sans éclaboussures,
surtout lorsque le mistral s'engouffrait dans nos rues. On comprend
pourquoi les passants avaient intérêt à s'écarter de ce véhicule
pendant que le préposé municipal effectuait ses manipulations. Ce
dernier, malgré l'adresse dont il pouvait faire preuve, mettait ses
vêtements dans un état lamentable. Son pantalon en velours qui tombait
en accordéon sur ses chaussures, son veston boutonné jusqu'au cou, son
chapeau de feutre noir, présentaient un aspect peu ragoûtant. Et
quand le gros tonneau que l'on appelait la boute (du Provençal bouta :
tonneau) s'ébranlait sur les pavés disjoints, bringuebalant de droite
et de gauche, des giclées du trop-plein s'échappaient par l'entonnoir
pour venir s'écraser sur la chaussée en de redoutables flic-flac. Si le cheval n'avait pas su éviter les trous profonds, le vidangeur furieux l'accablait d'injures retentissantes. Et
puis nos braves ménagères, les yeux encore gonflés de sommeil, venaient
récupérer leur récipient. On assistait alors à d'autres scènes de la
rue que nos grand-mères nous ont toujours contées avec des houles de
rire. Ces dames
s'approchaient délicatement de la toupine, en regardant bien où poser
leurs pieds, tenant les pans de leur peignoir d'une main, alors que de
l'autre, elles brandissaient l'escoubette, petit balai terminé par un
hérisson de chiendent. Celles qui demeuraient à proximité d'une
fontaine, y rinçaient leur toupine sans difficulté. Dans les rues les
plus longues, où n'existait qu'un seul point d'eau à une extrémité, les
ménagères qui en étaient le plus éloignées apportaient l'eau de rinçage
de l'intérieur. Après avoir consciencieusement nettoyé le récipient,
elles le vidaient dans le ruisseau où stagnait le liquide pendant
plusieurs jours, surtout si la sécheresse sévissait. On imagine, dans
ces conditions, ce que sentaient nos rues et les dangers d'infection
que représentaient ces liquides croupissant dans les interstices des
pavés ! Sources : Marius Autran 2006
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http://maprovence.skynetblogs.be/post/4914373/le-torpilleur-des-rues*
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